Madame la sénatrice Mélot, la question des débris spatiaux est au cœur des préoccupations de toutes les agences nationales comme de l’Agence spatiale européenne et de la Commission européenne.
Nous travaillons sur le réutilisable : j’ai déjà évoqué Prometheus, mais il y a aussi le projet Themis. Par ailleurs, la loi sur les opérations spatiales prévoit une désorbitation obligatoire.
Grâce à de petits moteurs réallumables, il est possible de placer les satellites sur des orbites de manière très précise, mais aussi de désorbiter les satellites en fin de vie, de manière à prévenir l’encombrement de l’espace : c’est un exemple de projets soutenus par l’ESA et la Commission européenne.
Du côté du CNES et des autres agences spatiales nationales aussi, des recherches sont menées qui vont au cœur de cet enjeu.
Il est impératif que nous commencions tout de suite à penser à cette pollution par les débris spatiaux de notre environnement proche. Si les tout petits débris pourront être détruits par leur entrée dans l’atmosphère, il y a des satellites devenus obsolètes. La récupération des gros débris, voire de satellites complets, fait l’objet de développements industriels, notamment au sein de certains de nos grands groupes. Cet enjeu sera d’autant plus important avec le déploiement des constellations et microsatellites, qui accroîtra le nombre d’objets dans notre espace proche.