Intervention de Antoine Karam

Réunion du 20 février 2020 à 14h30
Politique spatiale de l'union européenne — Débat interactif

Photo de Antoine KaramAntoine Karam :

Dans sa résolution du 9 août dernier sur la politique spatiale de l’Union européenne, le Sénat a souligné la nécessité pour l’Union européenne de continuer à disposer d’un accès souverain à l’espace.

Le général de Gaulle, le 21 mars 1964, a déclaré à Cayenne : « Nous avons à réaliser, vous, sur place, et la France avec vous, une grande œuvre française en Guyane. » Cinquante-six ans plus tard, deux satellites asiatiques, l’un sud-coréen, l’autre japonais, ont été mis en orbite voilà deux jours.

Il est plus que jamais nécessaire de consolider l’atout que représente le Centre spatial guyanais. Devenu une réalité, le CSG est à la croisée des chemins, au vu du contexte concurrentiel mondial : il doit impérativement se moderniser et remettre à niveau ses radars et stations de réception pour faire d’Ariane 6, dont le premier vol est prévu pour cette année, un lanceur durablement compétitif, notamment face aux progrès de SpaceX. Il lui faut également préparer la transition vers le réutilisable.

L’accès souverain de l’Union européenne à l’espace suppose de mettre en place une préférence européenne dans le domaine des lanceurs, afin de soutenir les entreprises qui opèrent dans ce secteur. À l’issue du sommet de Toulouse, le 16 octobre dernier, la Chancelière Merkel et le Président Macron ont réaffirmé leur soutien au principe de préférence européenne en ce qui concerne les lanceurs, en particulier pour Ariane 6. Ce ralliement de l’Allemagne semble aplanir les dernières difficultés.

Si je suis un élu guyanais soucieux des retombées du spatial pour mon territoire, je reste conscient que celles-ci reposent nécessairement sur la capacité du CSG à demeurer compétitif. Madame la ministre, peut-on désormais compter avec certitude sur la perspective d’une préférence européenne pour les lanceurs, susceptible de renforcer la compétitivité du Centre spatial guyanais et de consolider notre industrie spatiale ?

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