Vous avez raison de le rappeler, monsieur le sénateur Karam, le Centre spatial guyanais, ou plutôt le port spatial de l’Europe – c’est vraiment comme ça que nous devons toujours le concevoir, afin qu’il continue de concerner l’ensemble des pays européens – dispose d’un budget de 200 millions d’euros, il compte 1 700 salariés et il représente 15 % du produit intérieur brut de la Guyane.
Lors de la dernière conférence ministérielle, à Séville, la France et ses alliés ayant porté l’idée de cette souveraineté dans l’accès à l’espace au travers du port spatial européen qu’est le CSG, un investissement de 100 millions d’euros a été décidé pour moderniser le centre, pour continuer la construction du pas de tir d’Ariane 6 et pour étudier la façon dont le centre spatial de Kourou pourrait être utilisé pour le lancement de microsatellites, même si, en ce qui concerne les microlanceurs, d’autres pays peuvent se positionner.
Ainsi, effectivement, la France, mais aussi l’Europe tout entière veillent à conserver cet accès autonome à l’espace, si important pour notre souveraineté.
Par ailleurs, vous le savez, le CNES joue un rôle très important dans le développement de formations sur le territoire, de façon à ce que, en Guyane, les jeunes puissent participer aux travaux du CSG.
Enfin, pour pouvoir instaurer la préférence européenne, la dernière étape consistait à obtenir un vote positif au Bundestag ; c’est fait, donc plus rien ne s’oppose à une vraie préférence européenne pour les lanceurs Ariane 6 et Vega C. Cela nous mettra dans une situation bien meilleure que ce que l’on observe aux États-Unis, où 100 % des vols institutionnels sont assurés par SpaceX.