Vous avez raison, monsieur le sénateur Montaugé, la question des mégaconstellations doit être abordée avec beaucoup de sérieux ; c’est d’ailleurs ce qui est fait. Ainsi, je l’évoquais précédemment, avec l’ensemble des pays européens, des agences spatiales nationales et européennes et, au-delà, de nos partenaires, nous devons veiller communément à ne pas polluer l’espace. C’est pour cela qu’il est effectivement très important de prévoir des systèmes de désorbitation ; cela fait l’objet de discussions récurrentes.
Vous avez raison, il n’existe pas, à ce jour, de traité international garantissant l’effectivité de cette désorbitation. C’est pourquoi, là aussi, il est très important que nous puissions parler d’espace devant l’opinion publique, que nous puissions rappeler combien il est important de ne pas faire de l’espace une poubelle, parsemée de milliers de microsatellites. Croyez-moi, ce sujet est extrêmement étudié.
Vous posez aussi la question de l’importance et même de l’utilité de ces mégaconstellations. Oui, c’est extrêmement important, et je veux vous donner quelques exemples pour le démontrer, car le maillage que ces constellations constituent est, du point de vue de l’acquisition de données, incomparable par rapport à ce que peuvent produire des satellites de taille normale.
Cela a été rappelé précédemment, c’est ce maillage de microsatellites qui nous permettra d’obtenir des données plus précises de surveillance de la Terre – pollution, atmosphère, montée des océans – et d’apporter des réponses très concrètes. Je pense par exemple à l’indication du moment auquel un agriculteur doit traiter ses cultures, pour minimiser la quantité d’intrants utilisés et faire en sorte que l’impact soit le plus faible possible.