Intervention de Frédérique Vidal

Réunion du 20 février 2020 à 14h30
Politique spatiale de l'union européenne — Débat interactif

Frédérique Vidal :

Vous l’avez rappelé, monsieur le sénateur Le Gleut, lorsque l’on veut être efficace, la question de la gouvernance est toujours essentielle. Néanmoins, la gouvernance dont nous sommes en train de parler se décline à des échelons extrêmement différents.

Je le disais, l’Union européenne est un prescripteur, elle ne dispose pas des compétences techniques et scientifiques ni des ingénieurs dont sont dotées les agences européennes et les agences nationales. Il ne faut donc pas confondre la décision politique consistant à porter un projet spatial et la capacité de le mettre en œuvre, qui incombe aux agences nationales et européennes.

Le conseil de l’espace propose au Parlement européen les grandes orientations en matière spatiale ; j’y participe de manière évidemment très régulière.

L’implication de la France dans le budget de l’ESA représente 2, 7 milliards d’euros, sur un budget de 14, 4 milliards d’euros pour les trois années à venir ; c’est une contribution importante, qui s’ajoute, je l’indiquais, aux contributions annuelles de la France. Nous soutenons évidemment, au travers du budget de l’ESA, le lanceur Ariane 6 et la contribution à la rénovation du port spatial guyanais.

L’important est aussi de soutenir nos industries, et vous savez à quel point la question des lanceurs est, pour la France, l’Allemagne et l’Italie, une question prioritaire. Ce n’est pas un hasard si ces trois pays sont les trois plus gros contributeurs de l’ESA ; c’est parce qu’ils posent ensemble la question de la souveraineté et des lanceurs, dont le retour, pour leur économie, est évidemment majeur.

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