Le groupe Union Centriste considère que la politique spatiale française et européenne se trouve à un stade extrêmement critique, non pas parce qu’il n’y aurait pas d’ambition budgétaire – vous l’avez rappelé dans votre propos liminaire, madame la ministre, il y a effectivement une volonté budgétaire –, mais parce que, deux rapports sénatoriaux ainsi que, dans une étude très récente intitulée Espace : le réveil de l ’ Europe ?, l’Institut Montaigne l’ont souligné, des risques se présentent.
On le voit autour de nous, le spatial se développe, de façon récente mais tout à fait significative, en tout cas à en croire les annonces. En effet, si l’on considère que, depuis 1957, on a porté à peu près 8 000 objets dans l’atmosphère, eh bien, SpaceX, la société d’Elon Musk, annonce l’envoi très prochain de 42 000 objets en orbite ! C’est dire la dimension particulièrement significative que tout cela doit prendre à court terme.
Or, en matière spatiale comme dans d’autres secteurs, c’est encore le low-cost qui s’annonce, et, dans ce domaine, si nous avons bien sûr des atouts – notamment Ariane –, on sait bien que notre dispositif ne peut être concurrentiel vu les prix auxquels on arrive, puisque les nouveaux acteurs du marché utilisent une technologie fondée sur la réutilisation partielle des lanceurs. Nous essaierons bien, comme toujours, de courir après, mais y arriverons-nous ?
Par conséquent, madame la ministre, est-on prêt à une politique disruptive en la matière ?