Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 20 février 2020 à 14h30
Politique spatiale de l'union européenne — Débat interactif

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques a procédé, le 7 novembre dernier, à l’audition des responsables de la politique spatiale européenne, notamment à celle du patron de l’Agence spatiale européenne.

Je remercie la commission des affaires européennes d’ouvrir ce débat, parce que, si nous avons obtenu, lors des rencontres des 27 et 28 novembre derniers de Séville, des réponses plutôt favorables, aucune des questions majeures qui se posent aujourd’hui – mon excellent collègue Canevet et M. Le Gleut viennent de les rappeler – n’est véritablement tranchée.

Un nouvel acteur se propose de conquérir une position dominante dans la fonction de lancement, c’est SpaceX. Ce nouvel acteur bénéficie d’un appui technique : la réutilisabilité – pardon de ce néologisme – de ses équipements. En vérité, il bénéficie aussi, vous venez de l’évoquer, de la mixité de ses commandes : commandes militaires publiques favorisées et commandes commerciales tirant profit des subventions du public. Enfin, il tire parti de la simplicité de son dispositif.

Nous avons, en Europe, exactement le contraire : un système superbe mais qui, n’étant pas réutilisable, est plus coûteux ; une loi du retour vers les différents pays, qui rend les choses extraordinairement compliquées ; et des usages principalement d’ordre régalien du lanceur – surveillance de la Terre ou du climat –, toutes choses absolument formidables, mais qui risquent de nous mettre hors marché.

Madame la ministre, partagez-vous cette inquiétude et cette urgence ? Au-delà de Prometheus et d’ArianeWorks, quelle est la logique du rapport de force entre lanceur satellitaire et utilisateurs de l’espace ?

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