Je souhaite revenir sur la notion d’encombrement spatial, non pas sous l’angle de la pollution, mais plutôt sous celui de la circulation dans l’espace.
Ainsi que nombre de mes collègues l’ont indiqué, l’espace semble de plus en plus rempli. On a parlé de 8 000 satellites lancés depuis Spoutnik. Environ 4 000 sont en orbite à l’heure actuelle. D’ailleurs, sur ces derniers, seuls 1 500 sont véritablement opérationnels, contre 2 500 qui seraient inactifs.
Pour l’heure, 34 000 objets de plus de dix centimètres se promènent dans l’espace – j’exclus les astéroïdes géocroiseurs, auxquels on ne peut absolument rien.
Avec les projets qui ont été mentionnés, nous sommes véritablement en train de changer d’échelle. Nous avons bien évidemment évoqué SpaceX, qui prévoit le déploiement de 42 000 satellites. Ce projet s’ajoute à d’autres constellations, comme Iridium ou Globalstar, et à d’autres projets, tels OneWeb, Kuiper ou LeoSat, en matière de télécommunications et d’internet.
Je tiens à rappeler que, en septembre dernier, le satellite européen d’observation de la Terre Aeolus a dû être dévié de sa trajectoire pour éviter une collision avec l’un des satellites de Starlink 44.
Ma question est très simple : ne risque-t-il pas, à terme, de ne plus y avoir d’espace dans l’espace ? Comment l’Union européenne peut-elle réguler la circulation pour éviter des collisions et, potentiellement, des dommages extrêmement importants ? On sait que, en cas de collision, des débris peuvent retomber sur la Terre.