Monsieur le sénateur Houllegatte, vous avez raison, le nombre d’objets qui seront envoyés dans l’espace est en train de changer d’échelle. C’est pourquoi le programme SSA de la Commission européenne a été mis en place, avec l’objectif que nous soyons en capacité de suivre les satellites, donc d’éviter les collisions. Cet engagement financier, à hauteur de 600 millions d’euros, a justement pour vocation de permettre de réguler la circulation des satellites dans l’espace.
Cela dit, il faut comprendre qu’il existe plusieurs types d’orbites. En réalité, si le chiffre de 8 000 satellites peut paraître énorme, il n’y a pas de risque immédiat de collision importante, compte tenu du volume d’espace dans lequel ces satellites sont répartis – du moins je l’espère.
Quoi qu’il en soit, le programme SSA de l’Union européenne comme la stratégie spatiale de défense qui a été définie prévoient désormais un suivi fin de l’ensemble de ces satellites, ne serait-ce que pour que nous puissions connaître ceux d’entre eux qui survolent les territoires français et qui sont en capacité de procéder à des observations. Cela fait partie de la stratégie spatiale de défense, qui, je le répète, n’a pas vocation à être agressive : elle vise simplement à prendre en compte la réalité de notre monde d’aujourd’hui.