Intervention de Frédérique Vidal

Réunion du 20 février 2020 à 14h30
Politique spatiale de l'union européenne — Débat interactif

Frédérique Vidal :

Monsieur le sénateur Piednoir, le sujet de l’accès autonome à l’espace est extrêmement important. Les vols commerciaux représentent 64 % des tirs européens, contre 44 % des tirs effectués par les États-Unis, 6 % des tirs russes et 5 % des tirs chinois.

Vous l’avez dit, l’Europe a lancé moins de satellites que la Chine, mais cela s’explique notamment par le fait qu’un nombre non négligeable de satellites lancés actuellement par ce pays sont, au final, non opérationnels. Ce sont des satellites institutionnels, que la Chine remplace au fur et à mesure.

Les satellitiers ne souhaitent aucunement ne pouvoir choisir qu’un seul lanceur. C’est un élément important, que nous devons garder à l’esprit.

Bien sûr, la confiance du Gouvernement en Ariane 6 est absolument intacte. Je répète que notre objectif est que nous soyons progressivement capables de faire évoluer Ariane 6 à partir de ses chaînes de montage et de toute son organisation industrielle. Autrement dit, alors que le passage d’Ariane 5 à Ariane 6 a nécessité de repenser jusqu’au pas de tir du lanceur, nous travaillons avec les industriels pour parvenir à une évolution permanente d’Ariane 6, fondée sur des innovations. Par exemple, rien ne nous empêche d’installer des étages réutilisables sur Ariane 6.

La question de la préférence européenne a été au cœur des discussions de ces deux dernières années. Comme j’ai eu l’occasion de le dire, maintenant que le Bundestag a voté en ce sens, plus rien n’empêche cette préférence européenne. Nous en parlerons lors du prochain conseil, mais je pense que c’est désormais acté, du moins du point de vue des plus gros lanceurs.

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