Intervention de Laure Darcos

Réunion du 20 février 2020 à 14h30
Politique spatiale de l'union européenne — Débat interactif

Photo de Laure DarcosLaure Darcos :

Madame la ministre, en tant que rapporteure pour avis de la commission de la culture pour les crédits de la recherche, j’observe avec satisfaction que les vingt-deux États membres de l’Agence spatiale européenne ont souscrit plus de 14 milliards d’euros de programmes pour les trois à cinq prochaines années lors du conseil ministériel de l’ESA qui s’est tenu à la fin du mois de novembre dernier à Séville.

De la même façon, nous pouvons nous réjouir que la Commission européenne ait prévu d’inscrire 16 milliards d’euros de crédits pour la période 2021-2027 au profit des deux programmes majeurs que sont Galileo et Copernicus et de deux programmes plus récents, consacrés l’un aux satellites gouvernementaux, l’autre à la surveillance des objets en orbite.

Permettez-moi, à cet instant, de saluer l’action continue du président du CNES, Jean-Yves Le Gall, qui permet à la France, mais aussi à l’Europe, d’être toujours dans la course spatiale mondiale.

Toutefois, les défis à relever sont immenses. Le secteur spatial français et européen est confronté à une forte concurrence internationale : celle des États, d’une part, avec le renforcement de puissances émergentes comme le Japon, la Chine et l’Inde, et l’apparition de nouveaux acteurs, à l’image des Émirats arabes unis ; celle des acteurs privés, d’autre part, avec les sociétés SpaceX, présidée par Elon Musk, et Blue Origin, dont le président n’est autre que Jeff Bezos, le président d’Amazon, qui investissent lourdement dans le secteur spatial.

Dans ce contexte, pensez-vous, madame la ministre, que les budgets dégagés permettront d’assurer le maintien de notre compétitivité industrielle dans les filières satellitaires, à l’aune de cette concurrence internationale très forte ? Pensez-vous qu’ils permettront également de répondre aux enjeux de demain, à savoir l’observation du changement climatique, le développement du secteur spatial militaire ou encore le cyberespace ?

Enfin, en termes de gouvernance européenne, comment la France peut-elle contribuer à mieux coordonner l’effort de l’Agence spatiale européenne avec celui de l’Union européenne ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion