Par ailleurs, un accès souverain à l’espace est une nécessité stratégique pour l’Europe. Le Sénat réclamait déjà, dans sa résolution européenne du 9 août dernier, que l’Union européenne fasse preuve de volontarisme dans son soutien aux lanceurs spatiaux européens et mette en place une préférence européenne au bénéfice de ses entreprises qui opèrent dans ce secteur : une préférence de droit, mais aussi de fait, car il n’est pas acceptable que le budget des lancements institutionnels soit dix fois plus faible en Europe qu’aux États-Unis. Je salue, à cet égard, la commande, annoncée par Thierry Breton le 22 janvier dernier, de quatre lancements d’Ariane 6 pour mettre en orbite des satellites Galileo. Je souhaite que la dynamique se poursuive, voire puisse s’amplifier. Il faudrait aussi réfléchir à la possibilité d’une préférence européenne pour les commandes institutionnelles de satellites.
L’aventure spatiale fait rêver, mais gardons-nous de tout angélisme. Des actions convergentes se mettent en place pour donner à l’Europe les moyens d’une ambition spatiale. Cette ambition est une nécessité ; ne la laissons pas gâcher par des logiques court-termistes.
En attendant, souhaitons plein succès au vol inaugural d’Ariane 6, qui devrait advenir à la fin de cette année. Espérons pouvoir dresser, au début de 2021, un bilan positif de l’évolution du secteur spatial européen.
(Sourires.) Ce n’est pas le cas, quoique… Ils sont tout simplement l’expression de la culture d’avenir du Sénat. Or notre avenir, c’est aussi l’espace.