La protection des intérêts stratégiques de la France relève d'un pilotage interministériel sous l'égide du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN). Aujourd'hui, la Chine est confrontée à un vaste défi en raison de la fermeture d'un grand nombre de ces ports, dans le contexte géopolitique que vous connaissez. À mon sens, la route de la soie peut être une opportunité pour le secteur ferroviaire, y compris pour les acteurs du fret français et européen.
S'agissant des ports, votre constat est juste : ils sont mal connectés avec le réseau ferroviaire. Or, si l'on souhaite améliorer l'exploitation économique des grands corridors, la ligne Perpignan-Rungis par exemple, il nous faut réussir à mieux capter les flux existants. Pour ce faire, nous devons réaliser les embranchements nécessaires, d'ailleurs prévus dans le cadre des projets pluriannuels d'investissement, mais aussi négocier auprès de la Commission européenne pour qu'un certain nombre d'investissements soient financés dans le cadre du Green Deal européen.
Enfin, comme vous le savez, les ports font parfois l'objet de transferts de propriété : si l'on part de l'hypothèse qu'il faut à chaque fois transférer ce qui appartient à SNCF Réseau, on risque de perdre beaucoup de temps. Il faudra sûrement signer des conventions avec le nouveau patron de SNCF Réseau de manière à préserver les infrastructures telles qu'elles sont, puis trouver le bon mode de fonctionnement pour faire avancer les projets beaucoup plus vite. Je pense notamment à la régénération nécessaire du quai de Rungis.