Merci, messieurs les ambassadeurs, de participer à cette table ronde. Monsieur l'ambassadeur du Mali, votre président, M. Ibrahim Boubacar Keïta, s'est déclaré favorable à l'instauration d'un dialogue avec les chefs des forces terroristes et djihadistes, afin de déterminer une sortie possible de ce conflit. Cette déclaration a suscité l'émoi et des interrogations, notamment en France, qui est engagée depuis 2013 pour garantir la liberté du Mali face à la barbarie. Nos armées ont payé le prix fort ; vos populations civiles et vos soldats ont aussi payé un lourd tribut à ce conflit.
Si ce dialogue est proposé, de quelle nature sera-t-il et avec qui pourra-t-il être mené ? Pouvez-vous nous donner des précisions quant à cette déclaration ? S'agit-il d'entretenir des relations avec Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa, qui figurent sur la liste des personnalités sanctionnées par le Conseil de sécurité de l'ONU pour leurs liens avec Al Qaïda et l'État islamique ?
Messieurs les ambassadeurs, quelle est la situation morale et matérielle de vos armées, sachant que la France va augmenter ses capacités militaires et participer sous de nouvelles formes à la formation et à l'encadrement militaire opérationnel ?