Je ne peux que regretter vos propos introductifs. Vous connaissez les conditions d'enregistrement et de diffusion de cette audition. Vous avez stigmatisé l'armée française à travers le comportement - certainement vrai ? - de certains soldats. Vous n'ignorez pas qu'au sein du ministère de la défense, tout cela est surveillé de près. Que ces relations, en bon diplomate que vous êtes, que ces sujets, doivent remonter aux états-majors et sont discutés de cabinet à cabinet. Moi je ne peux que regretter, si vos propos sont repris, et ils le seront j'en ai peur, que cela contribue à l'esprit anti-français que nous avons dénoncé et que vous avez vous-même regretté en disant que vos gouvernements ne soutiennent pas cet esprit anti-français. Cela va y contribuer, que vous le vouliez ou non ! Je le regrette. Ce n'est pas l'image que nous pouvons avoir de la Légion étrangère en France. Nous sommes ici quelques-uns à avoir eu des responsabilités au sein du ministère de la Défense. Je peux vous dire que les légionnaires vivent des conditions très difficiles, y compris en matière de formation et de discipline. S'il y a des brebis galeuses, il faut bien sûr les dénoncer, mais ne pas stigmatiser toute la légion.