Mes chers collègues, Mesdames et Messieurs, la délégation aux droits des femmes a souhaité organiser une table ronde sur l'égalité femmes-hommes, enjeu de l'aide publique au développement.
Cette table ronde s'inscrit dans la continuité de plusieurs travaux récents de la délégation portant sur les droits des femmes à l'international :
- la table ronde du 11 octobre 2018 sur les droits des filles, le rapport sur le mariage des enfants et les grossesses précoces publié en janvier 2019 et la résolution adoptée par le Sénat à l'unanimité le 14 mars 2019 dans le prolongement de ce travail ;
- la table ronde du 20 juin 2019 sur les enjeux du G7 en termes d'égalité femmes-hommes ;
- la table ronde du 28 novembre 2019 sur les violences faites aux femmes dans les territoires en conflit.
Notre réunion de ce jour s'inscrit également dans la perspective du projet de loi de programmation et d'orientation de la politique partenariale de développement et de solidarité internationale, qui devrait être présenté par le Gouvernement à l'échéance du début de mars.
Notre objectif est de dresser un état des lieux et un bilan de notre politique de coopération et de développement du point de vue de l'égalité femmes-hommes, mais aussi d'ébaucher des pistes d'évolution en vue de la discussion du futur projet de loi, pour orienter au mieux le financement de l'APD vers des projets favorables à l'autonomisation des femmes et au renforcement de leurs droits.
La délégation en est convaincue, l'égalité des sexes et l'autonomisation économique et sociale des femmes constituent le socle essentiel d'un développement durable. Il existe là un enjeu majeur : investir en faveur des droits des femmes, favoriser leur accès à l'éducation et aux ressources ainsi que leur promotion dans la sphère politique et sociale représentent un levier décisif pour la croissance, la lutte contre le changement climatique et le progrès social. Nous l'avions déjà constaté lors d'une table ronde organisée en amont de la COP 21 de Paris en 2015.
Pour évoquer tous ces sujets, nous avons le plaisir et l'honneur d'accueillir un panel d'experts dont la diversité des regards et des points de vue nous permettra, nous l'espérons, de disposer d'une vision globale de la problématique à l'issue de notre table ronde.
Je souhaite donc la bienvenue au Sénat aux participants à cette table ronde et je les remercie de s'être rendus disponibles pour venir vers nous :
- Agnès Von der Mühll, haute fonctionnaire à l'égalité des droits du ministère de l'Europe et des affaires étrangères, accompagnée de Joan Valadou, sous-directeur du développement humain à la direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international ;
- Brigitte Grésy, présidente du Haut Conseil à l'égalité (HCE), que nous remercions également pour son engagement aux côtés de la délégation. Brigitte Grésy est accompagnée de Cléa Le Cardeur, commissaire aux affaires internationales et européennes, en charge de la commission Enjeux européens et internationaux du HCE ;
- Ouafae Sananès, experte « genre » chargée des relations institutionnelles et stratégiques à l'Agence française de développement (AFD). L'AFD est l'actrice principale de l'aide publique au développement sur le terrain ;
- Claire de Sousa Reis, déléguée générale d'Étudiants & développement, référente au Conseil d'administration de Coordination Sud pour la commission Genre et développement. Je précise que Coordination Sud constitue la coordination nationale des ONG françaises de solidarité internationale ;
- Aurélie Gal-Régniez, directrice exécutive d'Equipop, membre du Conseil national pour le développement et la solidarité internationale (CNDSI). Instauré à la fin de l'année 2013, le CNDSI est un cadre de dialogue et de concertation régulière entre l'ensemble des acteurs du développement et de la solidarité internationale sur les orientations de la politique de développement. À ce titre, il est impliqué dans les réflexions préparatoires au projet de loi attendu. Aurélie Gal-Régniez, qui a participé à notre table ronde de juin 2019 sur les enjeux du G7 en termes d'égalité femmes-hommes, nous rejoindra tout à l'heure ;
- Amy Baker, cheffe de mission adjointe à l'ambassade du Canada en France, accompagnée de Mélanie Bejzyk, première secrétaire, chargée des affaires politiques.
Je précise que notre réunion fait l'objet d'une captation vidéo et qu'elle est ouverte au public.
J'invite chacun de nos intervenants à respecter le temps de parole qui lui a été attribué, afin de permettre un temps d'échange avec les membres de la délégation.
S'il nous reste du temps, nous aurons également une séquence de questions et réponses avec le public.
Je me félicite, Mesdames, Monsieur, de retrouver parmi vous des personnalités connues de notre délégation. J'espère que celles et ceux qui sont aujourd'hui au Sénat pour la première fois deviendront des interlocuteurs fidèles de nos travaux.
Je cède sans plus tarder la parole à Claudine Lepage, vice-présidente de la délégation et rapporteure sur le thème de notre réunion.
Ma chère collègue, vous avez la parole.