Intervention de Farah Malek-Bakouche

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 23 janvier 2020 : 1ère réunion
Table ronde sur l'égalité femmes-hommes enjeu de l'aide publique au développement

Farah Malek-Bakouche, chargée de plaidoyer international pour UNICEF France :

Je vous remercie pour ce temps d'échange.

À nos yeux, il est important que la dimension de l'enfance soit intégrée, indépendamment du prisme genre. Or dans la dernière version de la LOP-DSI, le mot enfance n'apparaît pas.

Nous reconnaissons qu'il existe une prise en compte de plus en plus importante des jeunes de la tranche d'âge 18 à 35 ans dans les différentes stratégies et orientations politiques ; nous estimons cependant tout aussi important que cet effort porte aussi sur la tranche d'âge des 0-15 ans et que la petite enfance soit intégrée aux « feuilles de route ». La tranche d'âge 0-15 ans doit donc être prise en compte dans les documents d'orientation et les cadres des différentes stratégies, que ce soit DSSR ou l'éducation. Il faut augmenter les investissements destinés à la petite enfance, ce qui implique bien évidemment des marqueurs « enfance ».

Cet aspect nécessite une collecte de données intégrant le genre, l'âge et les statuts socio-économiques, sans oublier les personnes vivant avec un handicap qui doivent également être prises en compte. Nous en revenons ici à la discussion sur l'intersectionnalité. C'est important, car ces enjeux sont en lien avec les ODD. En effet, les inégalités naissent tôt. Pour les combattre, il faut donc investir dans le secteur de l'enfance.

J'en profite pour remercier le Canada des engagements pris à Charlevoix dont beaucoup visaient spécifiquement les filles, notamment sur ceux sur une éducation de qualité pour les filles, les adolescentes et les femmes dans les pays en développement. Une approche multisectorielle est effectivement nécessaire : l'éducation favorise l'amélioration de la santé et joue un rôle dans la paix et la sécurité. Seulement 0,6 % de l'APD française visait l'enfance en 2015. Cet investissement n'est pas suffisant.

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