Monsieur le sénateur Karam, permettez-moi, avant d’aborder le sujet particulier des ressortissants issus de Palestine, du Yémen et de Syrie que vous avez évoqué, d’apporter une réponse globale.
Je tiens à saluer la mobilisation de nos services et l’amélioration du travail qui est effectué dans le département de Guyane. Il y a quelque temps encore, l’instruction des demandes de protection prenait deux ans, et nous devions évidemment l’accélérer.
À la suite de la visite du Président de la République et du décret que j’ai pris le 9 décembre 2019, l’élargissement de dispositifs spécifiques à l’ensemble des Antilles nous permet aujourd’hui, dans le cadre d’une procédure adaptée, de traiter les demandes d’asile en moins d’un mois en Guyane, ce qui est un temps indispensable pour une instruction efficace.
Depuis deux à trois mois, nous observons un phénomène nouveau : une filière, qui passe a priori par le Liban, puis par le Brésil, nous amène des populations issues de Syrie, du Yémen et de Palestine. Nous leur devons un examen attentif, pour, le cas échéant, leur accorder une protection.
Ces dossiers requièrent une attention toute particulière, mais nous n’avions pas forcément les effectifs nécessaires. J’ai donc demandé à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui évidemment a accepté, de mettre en place des missions spécifiques d’examen, lesquelles nous permettront d’aller plus vite.
J’en viens enfin à la question de l’hébergement d’urgence. Je vous confirme que 1, 4 million d’euros ont été débloqués en début d’année pour créer 222 places d’hébergement d’urgence pour les demandeurs d’asile.
Par ailleurs, j’ai demandé au préfet d’étudier toutes les solutions d’hébergement d’urgence, y compris d’hébergement hôtelier, afin que les populations que vous évoquez soient traitées dans les conditions d’humanité qui sont absolument indispensables.