Le régime universel qu’instaure la réforme actuelle du système de retraites prévoit que les futurs retraités agricoles qui ont cotisé à carrière complète pourront atteindre le minimum de 85 % du SMIC. Dès 2022, cela représentera 100 euros – 98 euros, pour être précis – de plus par mois pour un chef d’exploitation concerné par ce minimum de pension, et 180 euros en 2025.
Le système universel permettra de mettre fin aux questions de soutenabilité financière spécifiques du régime agricole actuel, et c’est tout à fait juste. Il n’était pas acceptable que des agriculteurs qui, passez-moi l’expression, ont trimé pendant quarante ans, et parfois bien davantage, dans une exploitation agricole n’aient que 700 euros ou 800 euros de retraite, c’est-à-dire un revenu au-dessous du seuil de pauvreté.
Cette réforme des retraites permettra aussi une baisse significative des cotisations pour 50 % des retraités les plus modestes, alors même que leur pension pourra augmenter.
Nous serons également attentifs au rôle particulier joué par la Mutualité sociale agricole (MSA), qui ne gère pas que le risque retraite, dans sa relation avec les agriculteurs.
Ce nouveau système sera plus juste. Nous tentons actuellement de convaincre les députés de nous aider à avancer, pour que ce texte voie le jour dans les délais et que les futurs retraités agricoles puissent, enfin, bénéficier de ces 85 % du SMIC.
J’en viens à la question des actuels retraités agricoles. J’y répondrai en deux temps, parce qu’il y aura une autre question sur le même sujet.
Une mission a été confiée au Parlement par le Gouvernement, …