Madame la sénatrice, finalement, votre question se compose de deux éléments.
Vous m’interrogez tout d’abord sur les chiffres évoqués par la Cour des comptes, dont le Parlement – l’Assemblée nationale hier, le Sénat sans doute dans les prochains jours – va recevoir officiellement communication du rapport.
Permettez-moi de dire que je ne suis pas d’accord avec votre présentation. La Cour relève bien que nous sommes à 2, 2 % de déficit, alors que, lorsque nous avons pris les responsabilités du pays, nous étions à 3, 4 % : 0, 1 point représentant plus de deux milliards d’euros, vous voyez bien l’effort très important qu’a réalisé le Gouvernement.
Cet effort nous a d’ailleurs parfois été reproché, y compris au sein de la Haute Assemblée. Je pense aux contrats aidés, au travail mené autour de la politique du logement ou des très nombreuses transformations de l’action publique, notamment celles que j’ai portées avec Olivier Dussopt dans mon ministère. Évidemment, ces efforts paient, et nous avons réduit le déficit.
Nous avons aussi été le premier gouvernement à sortir de la procédure de déficit excessif. Certes, la dette reste à un niveau important, et même trop important, comme le ministre de l’économie l’a encore dit très récemment, malgré des taux d’intérêt très bas. En revanche, nous avons « sincérisé » cette dette, ce qu’aucun gouvernement n’avait fait jusqu’à présent.
Vous auriez pu souligner, madame la sénatrice, que la Cour des comptes elle-même révèle que 35 milliards de dettes ont été ajoutés au stock de dettes de notre pays, parce que nous avons fait l’effort, sans précédent, de la réforme de la SNCF, qu’a conduite notamment Mme Borne.