Ma question s’adresse à Mme le secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances.
Madame le secrétaire d’État, la lutte qui se fait chaque jour plus féroce sur les marchés financiers internationaux représente un danger pour nos entreprises françaises.
La Banque publique d’investissement, Bpifrance, dont le travail en faveur de l’économie française est à saluer, vient de mettre en place un fonds d’investissement français, dont l’objectif est, justement, de renforcer l’arsenal de notre pays pour protéger ses fleurons face à l’appétit de fonds internationaux aux moyens financiers colossaux.
Dénommé « Lac d’argent », ce nouveau fonds d’investissement, dont vous êtes l’instigateur, est un projet louable pour protéger les entreprises françaises.
Alors qu’il doit atteindre 10 milliards d’euros, vous ambitionnez de réunir 4 milliards d’euros dès le mois d’avril prochain. Mais voilà que, après avoir constaté que les premiers milliards d’euros ont été levés auprès d’assureurs d’entreprises ou de familles françaises – c’est une bonne chose, je tiens à le dire –, nous apprenons que le fonds Lac d’argent sera alimenté à hauteur de 25 % par un fonds souverain émirati, Mubadala.
Même si cet investissement étranger auprès de Bpifrance contribuera au projet de défense de nos fleurons, il soulève certains doutes, que j’aimerais voir éclaircis.
Tout d’abord, madame le secrétaire d’État, pouvez-vous nous indiquer quelles garanties vous fixerez concernant, premièrement, la provenance des fonds, et, deuxièmement, la proportion maximale d’actifs étrangers dans le fonds Lac d’argent ?
Plus précisément, pouvez-vous nous assurer que les capitaux français demeureront majoritaires dans ce fonds et, si ce n’est pas le cas, que Bpifrance gardera la main, indépendamment de sa composition ?
Enfin, ne serait-il pas judicieux d’ouvrir ce fonds d’investissement aux « petits épargnants » français, en toute transparence et par quelque support que ce soit ?