On peut comprendre, à tout le moins expliquer, que cette majorité refuse de donner au Gouvernement ce qu’elle voit comme une victoire politique ; mais qu’elle se présente en héraut des libertés publiques, c’est plus discutable.
C’est même d’autant plus incohérent que, s’agissant du présent texte, la même majorité a choisi, sur l’initiative de M. Retailleau, de réintroduire une mesure relative au durcissement des suppressions de comptes par les plateformes. Ce qui revient, vraisemblablement, à refuser la suppression des messages racistes, antisémites, homophobes et des menaces de mort, apparemment trop attentatoire à la liberté d’expression, tout en jugeant que la suppression des comptes de ceux qui s’expriment en ligne serait, à l’inverse, justement proportionnée…