Vous êtes revenu sur la scission du département de la Seine. Mais il ne faut pas oublier qu'il existait à cette époque une gestion communale assez efficace du point de vue de la réduction des inégalités sociales. Il importe de respecter l'histoire de chaque commune. Je suis très attaché au fait communal et cela nous rassemble tous autour de cette table. La question est de savoir si nous voulons une société organisée sur des bases locales, autour de communes et de la démocratie locale.
La loi du 3 juin 2010 sur le Grand Paris résulte d'une initiative politique. Elle prévoit la création de pôles économiques majeurs autour de Paris et un réseau de transports publics pour les relier entre eux, ainsi qu'avec le centre, les aéroports, les gares, etc. Pour les élus et les populations du Val-de-Marne, cette perspective constitue une opportunité formidable pour résoudre les problèmes de mobilités entre le centre et la périphérie ou entre banlieues. Les flux sont désormais croisés, puisque 40 % de la population du Val-de-Marne travaille à Paris, tandis que de plus en plus de Parisiens viennent travailler dans le Val-de-Marne. Il faut en tenir compte et décloisonner.
Le Grand Paris doit respecter le fait communal : nous ne devons pas avoir peur de changer, mais conservons nos racines. En outre, dès lors que le Grand Paris réalise 25 % du PIB de la France, l'État est nécessairement conduit à intervenir. Reste à en définir les modalités. Comment voyez-vous sa relation avec les élus de la métropole ? Enfin, quelle est selon vous la valeur d'usage de l'espace que vous imaginez ?