Intervention de Philippe Dallier

Délégation aux collectivités territoriales — Réunion du 20 février 2020 : 1ère réunion
Table ronde : « grand paris : une gouvernance à l'échelle territoriale ? »

Photo de Philippe DallierPhilippe Dallier, rapporteur :

Il y a effectivement plus de bon sens en termes d'organisation territoriale en province qu'en Île-de-France !

Je buvais aussi du petit-lait en écoutant vos propos sur la gouvernance partagée : la gauche et la droite ne sont capables de s'entendre que pour ne rien faire ! Que la droite gouverne, que la gauche gouverne, que le « Nouveau monde » gouverne, je m'en moque, ce que je veux, c'est qu'il y ait un projet, que les citoyens décident et que leurs décisions soient appliquées. Avec le modèle actuel, c'est impossible ! Pour déterminer le bon outil de gouvernance, il faut reprendre le problème par le bon bout : pour chaque compétence, se demander quel est le périmètre pertinent, quels sont les moyens budgétaires. Je suis arrivé à la conclusion de toute façon qu'il n'y avait pas de périmètre pertinent pour toutes les politiques, il n'existe que des modèles qui ont des avantages et des inconvénients. Il y a douze ans, je l'avais dit : fusionnons déjà les trois départements de la petite couronne et Paris, ce sera déjà un effort gigantesque en matière de péréquation et de vision métropolitaine. Cela aurait déjà constitué une avancée formidable par rapport à ce qu'on a fait.

Concernant les différents niveaux, le niveau communal est indispensable, c'est celui de l'identité de la démocratie locale. Il nous faut une échelle métropolitaine, mais si on prend l'aire urbaine, cela fait 10 millions et demi d'habitants sur les 12 millions de la région - autant dire que la région n'existe plus - ; je ne sais donc pas où placer l'intermédiaire. Il nous faut enfin penser au niveau régional, mais peut-être que la région est trop petite ?...

C'est compliqué, mais il est temps de décider ; en 2008, on me disait que c'était trop tôt et maintenant on me dit que c'est trop tard... Il faut décider, quitte à causer du tort ou de la peine à certains, parce qu'il y va de l'intérêt national. Merci pour ce que vous avez mis en évidence ; cela passe toujours mieux lorsque c'est dit par des personnalités non politiques, il nous reste à trouver une solution exploitable.

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