Je vous remercie pour vos quatre exposés. Il était intéressant de les entendre dans l'ordre où nous les avons entendus, de commencer par un récit - même non dénué d'amertume - et de finir par un discours plus politisé, qui ne me choque pas.
Pourquoi sommes-nous attachés à la commune ? Ce n'est pas parce que je voudrais défendre le parti communiste ; c'est que, qu'on le veuille ou non, elle reste le niveau qui conserve la compétence générale. Il y a là un fait démocratique indépassable : le maire et son équipe n'ont pas le choix, ils ont les gens en face d'eux. Aucune construction valable ne se fera sans la commune. C'est là que se trouvent les racines, l'identité.
Deuxième question : faut-il construire la gouvernance sur la base des politiques publiques ? Ce n'est pas une petite question : toutes les métropoles dans le monde ne font pas ce choix.
Partir du territoire existant en le rendant plus démocratique, c'est une idée qui me plait. On évite de dire qu'il y a des gens en trop. Mme Gatel a raison sur les écosystèmes ; quand on parle d'un territoire qui totalise 25 % du PIB de la France, il faut y faire attention.
Par ailleurs, il y a d'autres métropoles en France, et pas que des villages et des bourgs. Il y a un Grand Aix-Marseille et un Grand Lyon. Je me préoccupe des villes et des départements sans métropoles, car ils n'auront pas d'université, pas de grand hôpital. Face à cela, il n'y a ni droite, ni gauche, mais la lutte contre la discrimination territoriale.
Pour autant, on ne peut pas traiter cette question en dehors d'un projet de société : cela touche aux enjeux écologiques, aux inégalités sociales. Cela peut être un projet très enthousiasmant, bien plus porteur d'espoir que d'autres sujets de débat politique actuels.