Merci de cette audition ; nous, législateurs, sommes conscients que la loi n'est pas une fin en soi, mais un moyen au service d'un projet.
Il faut éviter la simplification centralisatrice qui conduit à tailler un costume territorial identique pour le Cantal et pour ma Bretagne ; cessons de rechercher le périmètre idéal, ce ne serait qu'une vaine quête du Graal.
Vous avez fait allusion à l'appendice que nous avons ajouté dans la loi « Engagement et proximité ». Nous avons voulu procéder à un « acte chirurgical » sur les lois baroques qui manquent d'efficacité, mais il faudrait effectivement considérer le malade dans la totalité de sa personne et prendre le temps d'élaborer un texte unique.
S'il y a d'autres métropoles en France, je ne suis pas sûre que ce soient des modèles. Quand on voit qu'Orléans est une métropole... Parfois les métropoles assèchent leur hinterland.
Merci à Philippe Dallier pour son bel hommage à l'intelligence provinciale, mais les choses sont parfois difficiles chez nous également...
Il est pertinent de s'interroger sur les services que nous voulons rendre aux gens dans le domaine du logement, du transport, de l'emploi, et sur qui est le mieux placé pour le rendre. La commune a toujours l'avantage de la proximité ; mais la vie a changé et elle nous fait sortir quatre à cinq fois par jour du périmètre communal. Il faut simplifier l'organisation, mais les réalités sont complexes et il faut cultiver l'agilité : je crois plutôt, selon les besoins, à un réseau de coopérations différentes selon les secteurs. Même dans l'espace parisien, il y a des espaces frontaliers.
Il est évident qu'il y a trop de couches, beaucoup de chefs à plumes, beaucoup de politique dans tout cela. Philippe Dallier, peut-on se mettre d'accord sur un diagnostic, puis identifier les fonctions et le périmètre, et enfin définir les structures ?