Je confirme d'ailleurs qu'il est impossible de consacrer une voire deux journées complètes par semaine à cette fabrique des programmes. La tâche est particulièrement ardue lorsque l'on n'est pas du métier, même si la présidente est bienveillante et attend principalement de nous un regard extérieur. Je précise que les députés ne participent d'ailleurs plus aux réunions.
Pour ma part, je me suis principalement intéressée aux programmes d'éducation civique et de français, avec des moments très techniques où il est difficile de participer, et des moments plus intéressants où on a l'impression de pouvoir apporter sa pierre à l'édifice. Je n'ajouterai rien aux propos de Max Brisson sur ce travail à marche forcée auquel nous avons assisté. L'actualité du CSP pour 2020 est également chargé : le changement climatique, la biodiversité et le développement durable dans les programmes de la scolarité obligatoire, l'élaboration des projets de programmes des enseignements généraux du nouveau lycée professionnel (quasiment terminée) et du lycée général et technologique, prévue à nouveau sur un temps assez court. En outre, un certain nombre de lettres et de circulaires évoquent également la nécessité d'une adaptation du programme de primaire et de collège à la réforme du bac. Or, les manuels scolaires à produire imposent cette rapidité de fabrication des programmes.
J'ajouterai que parfois, le CSP a du mal à trouver sa place entre les prérogatives du cabinet du ministre et les points de vue de la direction générale de la scolarité.
L'utilité de notre présence serait accrue si elle était davantage liée à nos compétences respectives.