J'ai fait partie de la première génération de sénateurs au sein du CSP où siégeaient, comme aujourd'hui, trois sénateurs et trois députés. Je précise d'ailleurs que les députés n'étaient déjà pas très présents.
Les réflexions menées étaient intéressantes mais parfois décalées par rapport aux attentes des enseignants qui sont, comme l'a fait remarquer M. Stéphane Piednoir, les premiers intéressés. J'avais d'ailleurs proposé à l'époque que l'on consulte davantage les inspecteurs de l'éducation nationale pour tout ce qui concerne le primaire et qu'un panel d'enseignants nous donnent leur avis. Nous avions réalisé ce travail : 50 000 enseignants avaient répondu. Cela nous avait permis de présenter l'avis des enseignants dans un document synthétique de quatre pages.
Par ailleurs, j'estime que le CSP, à l'instar du Cnesco (Conseil national d'évaluation du système scolaire), devrait être indépendant. Depuis 2017, il a été placé sous la tutelle du ministère de l'éducation nationale et cela ne fonctionne plus ; au début, de bons travaux avaient été menés sur la maternelle et les classes primaires, mais c'est plus difficile pour les classes secondaires.
Je pense qu'il devrait s'agir d'un organisme consultatif plus que d'élaboration des programmes, charge qu'il faut laisser aux professionnels.