Mes chers collègues, nous accueillons Mme Roxana Maracineanu, ministre des sports. Voilà quelques jours, la presse faisait état de nouveaux scandales dans le milieu sportif, notamment des violences et infractions sexuelles dans le milieu du patinage. Les révélations de cette nature se multiplient ces derniers mois. Nous saluons la prise de parole courageuse des athlètes - le plus souvent des femmes -, qui dénoncent aujourd'hui les agressions dont ils ont été victimes, dès l'adolescence.
Les membres de la commission ont été consternés par la gravité des faits, par leur nombre, mais aussi par l'absence de réaction des fédérations sportives, dont on comprend aujourd'hui que certaines étaient parfaitement conscientes de la situation. Le phénomène n'est pas nouveau. Le Sénat s'est penché depuis plusieurs mois sur le sujet des violences sexuelles. À l'origine, il était question d'engager des travaux sur les infractions sexuelles au sein de l'Église ; plusieurs présidents de commission, convaincus que des travaux transversaux étaient nécessaires, ont souhaité que cette mission d'information soit élargie à tous les secteurs d'activité. À cet égard, je vous renvoie au rapport de la mission d'information sur les infractions sexuelles commises sur les mineurs, présidée par Catherine Deroche et dont Marie Mercier, Michelle Meunier et Dominique Vérien étaient les rapporteurs.
Il ne s'agit pas de refaire ce travail, qui se poursuit notamment à la commission des lois. Cette question affecte tous les secteurs de la jeunesse.
Madame la ministre, nous souhaitons savoir comment vous vous emparez de ce sujet. Vous avez organisé la semaine dernière un séminaire consacré aux violences sexuelles dans le sport, pour procéder à un état des lieux et envisager des actions. Pouvez-vous dresser le bilan de cette journée ? Sans doute pourrez-vous également évoquer votre propre expérience de sportive de haut niveau et nous indiquer quelle connaissance de ces pratiques pouvaient avoir les athlètes et l'écoute dont ils ont pu ou non bénéficier de la part des cadres fédéraux.