Selon les personnes ayant effectué les enquêtes que vous venez d'évoquer, il semble plus important et plus urgent d'agir aujourd'hui, de faire prendre conscience des problèmes au mouvement sportif et de faire de la prévention. Chaque fédération a commencé, compte tenu de la médiatisation de certaines affaires, à mettre en place son propre numéro vert. Nous, nous préférons harmoniser. C'est pour cela que nous nous sommes rapprochés du 119. Nous préférons nous appuyer sur ce qui existe déjà, par exemple pour le traitement des agresseurs, l'accompagnement des victimes.
S'agissant des moyens, nous avons eu vendredi une offre de services de la part des associations, qui sont financées par d'autres ministères. Bien évidemment, si des moyens spécifiques ou une formation aux particularités du sport sont nécessaires, nous les fournirons. Ces associations pourraient intervenir, surtout dans les formations dont on a parlé. J'ai cependant dit aux fédérations qu'elles devaient se tourner vers leur propre écosystème et donner un rôle aux victimes, qui demandent à participer à la prévention, comme l'a fait Sébastien Boueilh dans le rugby, comme souhaitent le faire Sarah Abitbol et Nathalie Péchalat dans le patinage. Les sportifs seront plus sensibles à ces questions si elles sont abordées par quelqu'un qui pratique leur sport. C'est à ce type de démarches que nous apporterons des moyens et notre soutien. Nous travaillons également avec d'autres associations - la Voix de l'enfant, Stop aux violences sexuelles, le Comité éthique et sport -, le but étant de les faire travailler ensemble.
Aujourd'hui, il est facile de contrôler les éducateurs, car ils ont une carte professionnelle. Les présidents ont pris l'habitude de le faire en ligne. Les associations ont, elles, proposé de contrôler leurs bénévoles. Ce sera un bon filtre pour les dirigeants. Il reste à faciliter la technique. Pour mettre en place pour le contrôle des bénévoles la même technique que pour les éducateurs diplômés, il faudra instaurer une carte de bénévole. La difficulté, c'est qu'une colonie de vacances doit être déclarée, ce qui n'est pas le cas des associations ou des stages sportifs. En outre, le bénévolat peut être diffus sur l'année, alors qu'une colonie a une durée fixe. Ce contrôle demande donc un véritable engagement de la part des présidents des associations.
La déclaration des établissements d'activités physiques et sportives a effectivement été supprimée en 2015 pour des raisons de simplification. Une réflexion est en cours sur l'intérêt de la rétablir et pour quelles associations.
Quant à la déclaration qui, effectivement, a été supprimée en 2015 pour des raisons de simplification, une réflexion est en cours au sujet de son éventuel rétablissement.