Je le dis de bon coeur et avec conviction : merci de votre engagement exemplaire sur ce sujet. Vous avez su avoir les gestes d'autorité nécessaires et faire preuve d'une connaissance sensible du sujet.
Ce qui a été révélé est très grave. L'ampleur du phénomène doit être mise au jour : on ne le connaît sans doute pas intégralement. On l'imagine à partir de ce que l'on découvre. C'est ce que je me suis dit lors des révélations concernant le cinéma : si des grandes vedettes ont été victimes de violence, que doit-il se passer lorsque les femmes sont en situation de fragilité beaucoup plus grande ?
De quels outils disposons-nous pour apprécier l'ampleur du phénomène ? On ne peut pas faire la même chose partout, selon les associations, les territoires et les environnements. Si les victimes ont été obligées de parler, c'est qu'il y a eu des indices et que nous n'avons pas su alerter avant. La prévention ne doit pas se faire uniquement en direction des victimes : chacun doit avoir le réflexe de parler et de venir en aide lorsque c'est nécessaire ; l'ensemble des citoyens est concerné.
Les actions envisagées présentent une dimension transversale, interministérielle. Vous orientez-vous vers la création d'une délégation interministérielle ?
Vu l'importance de cette question, imaginez-vous une augmentation du budget pour ces actions de prévention ?
J'ai fait un rapport sur le sport à la télévision, que j'avais centré volontairement sur la valorisation du sport féminin. S'il était plus valorisé, peut-être les prédateurs seraient-ils dans un rapport de force différent, par rapport à la fragilité de ce qu'ils considèrent comme leurs proies.