Intervention de Jean-François Rapin

Groupe de suivi Retrait du Royaume-Uni et refondation de l'UE — Réunion du 25 février 2020 à 15h30
Audition de s. e. Mme Patricia O'brien ambassadeur d'irlande sur les modalités de mise en oeuvre du protocole sur l'irlande et l'irlande du nord annexé à l'accord sur le retrait du royaume-uni de l'union européenne

Photo de Jean-François RapinJean-François Rapin :

En tant que sénateur du Pas-de-Calais, je partage votre proximité avec le Royaume-Uni. Nous entretenons avec ce pays des échanges quotidiens. Les Britanniques ne doivent donc pas être perçus comme des ennemis parce qu'ils sont sortis de l'Union européenne. Désormais, la relation que nous entretiendrons avec eux sera essentiellement commerciale, et nous devons la soigner.

Concernant la question de la pêche, il me semble que nous partageons de mêmes préoccupations. Il s'agit d'un enjeu considérable, aussi bien pour les Hauts-de-France que la Normandie. Vous avez notamment évoqué le fait qu'un quart de la production de poisson pour la France provenait des eaux britanniques. Cette part atteint 60 % à 70 % pour les armements des Hauts-de-France. L'absence d'accord sur cette question signifierait donc la faillite de beaucoup de ces armements, mais également de certaines filières de traitement du poisson. Le président de la région des Hauts-de-France l'a rappelé ce matin au salon de l'agriculture, il est essentiel que l'ensemble de la filière affiche une grande solidarité, qu'il s'agisse des pêcheurs, tant artisanaux qu'industriels, que des mareyeurs.

Nous devons faire preuve d'une même solidarité avec les Irlandais, car nous sommes très isolés sur cette question dans l'Union européenne. Ce problème ne concerne pas les Italiens, et peu les Espagnols. Le combat des Néerlandais est également différent. La solidarité entre la France et l'Irlande est ainsi essentielle, et je ne souhaiterais pas voir demain de plateformes de traitement négociées par l'Irlande pour faciliter un échange bilatéral avec le Royaume-Uni. J'insiste sur ce point. Je défends mon territoire, et la pêche en France, et dans cette perspective, la solidarité entre la France et l'Irlande doit être la pierre angulaire de ce qui sera décidé demain.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion