Je souhaiterais revenir sur la question de la pêche. Nous ne participions pas, Jean-François Rapin et moi-même, aux réunions de notre groupe politique ce matin, car nous étions au salon de l'agriculture, et en particulier sur le stand de la filière pêche. Vous avez mentionné l'importance de l'accès aux eaux, mais se pose également la question des quotas de pêche. Les cartes marines présentées par les professionnels de ce secteur soulignent que certaines zones écologiquement sensibles ne sont actuellement pas utilisées par le Royaume-Uni. Il pourrait néanmoins décider de le faire. Il ne serait par conséquent pas impossible que nous assistions à une marchandisation de l'accès aux eaux, aux quotas, ou aux licences, comme nous l'avons vu temporairement à Guernesey. Nous serons donc très attentifs à ce sujet. Néanmoins, s'il est emblématique, il ne représente que 0,1 % du PIB britannique, en comparaison des 13 % ou 14 % que représentent les services financiers. Cependant, il est important vis-à-vis de l'opinion publique, notamment pour une population ayant exprimé son souhait de restaurer sa souveraineté sur ses eaux.
Vous avez également évoqué l'importance de la confiance. Une grande confiance n'exclut néanmoins pas une petite méfiance. Nos amis britanniques ont en effet un charme un peu particulier. Je songe à ces mots de Lord Palmerston : « Nous n'avons pas d'alliés éternels et nous n'avons pas d'ennemis perpétuels. Nos intérêts sont éternels et perpétuels, et il est de notre devoir de servir ces intérêts ». Nous comptons donc sur vous pour faire preuve de confiance, mais également d'attention.