Madame l'Ambassadrice, vous nous avez remerciés pour la solidarité dont a fait preuve la France vis-à-vis de l'Irlande tout au long de la négociation, comme s'il était extraordinaire qu'un grand pays de l'Union européenne soit solidaire avec un « petit » pays, pour reprendre vos mots, même s'il n'y a pas de petit ou de grand pays, il n'y a que des États membres. Vous avez également remercié Michel Barnier. Or celui-ci n'a pas négocié au nom de la France, mais a défendu les 27 États membres dans cette négociation face au Royaume-Uni. Je voudrais donc vous remercier à mon tour pour la solidarité dont vous avez témoigné au cours de ces négociations. Cela n'était pas facile, puisque le sujet le plus délicat était la frontière irlandaise. Je considère que l'Irlande a été remarquable, car elle est restée européenne. Je pense donc que nous pouvons vous remercier.
Par ailleurs, je suis pessimiste quant à la possibilité que nous parvenions à un accord, notamment en raison du calendrier. Je ne vois en effet pas comment il serait possible de résoudre l'ensemble des sujets dans un laps de temps aussi court. De plus, les 27 ont tendu la main à Boris Johnson. Nous lui avons laissé une porte entrouverte le 15 juillet 2019, en lui offrant la possibilité de demander un ou deux ans supplémentaires pour ces négociations. Je ne comprends pas qu'il ait immédiatement refermé cette possibilité, avant même que ces négociations n'aient commencé. Je pense qu'il a tort, et cela m'inquiète. Je n'ai néanmoins aucune inquiétude quant à la solidarité entre l'Irlande et la France.
La séance est levée à 16 heures 55.