Intervention de Michaël Zemmour

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 25 février 2020 : 1ère réunion
Table ronde sur les enjeux de la réforme des retraites pour les femmes

Michaël Zemmour, enseignant-chercheur à l'Université de Paris 1 et chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques de Sciences Po :

Si nous considérons la période avant 2037, soit le premier temps de la réforme, nous avons les outils pour diminuer les inégalités de pension. L'outil le plus évident est de prendre une période de référence. A minima, deux mesures très raisonnables permettraient d'améliorer le système actuel. Il s'agit en premier lieu d'abaisser radicalement l'âge d'annulation de la décote. Les personnes qui liquident à 66 ou 67 ans ont souvent des petites pensions qui correspondent à des carrières incomplètes. De plus, cela ne fait pas travailler plus longtemps en réalité.

En second lieu, un rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR) a montré qu'il serait intéressant de proratiser le nombre d'années prises en compte à la durée de carrière plutôt que de prendre les vingt-cinq meilleures années de tous les salariés. Ainsi, le fait de prendre 50 % des meilleures années n'impacte pas la situation de ceux ayant eu une carrière complète. En revanche, cela améliorerait le salaire de référence des femmes, par exemple. Plusieurs administrations ont des outils pour résoudre ces questions.

Quel que soit l'équilibre à l'arrivée, la réforme ne cherche pas à régler les inégalités de pension.

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