M. le rapporteur général a raison, il s’agit d’un projet de loi de finances rectificative. Or qu’a fait notre groupe, au travers de l’amendement défendu par Pierre Ouzoulias ? Il était soumis à la contrainte de l’article 40 de la Constitution, donc il est allé chercher le financement là où il le pouvait. Ainsi, nous proposons de maintenir le crédit d’impôt recherche pour les petites entreprises et de prendre le reste pour la recherche. C’est la seule possibilité que nous avions pour amender le texte.
Deuxième point, très important, mon collègue l’a dit : la Chine et l’Inde sont en tête dans la recherche sur les molécules. Je souhaite bien entendu qu’ils trouvent, mais ne croyez-vous pas que, pour la France, pour l’Europe, le fait de consacrer ces fonds à la recherche publique sur les molécules constituerait un signal ? Parce que c’est le sujet qui va nous occuper ! Cela pourrait aussi inciter nos amis européens à faire de même.
Troisième point, pourquoi insistons-nous ? Ce n’est pas par dogmatisme ou pour je ne sais quelle autre raison. C’est parce qu’il faut donner des signes de confiance à la population française ! Or, évidemment, ces signes de confiance, y compris pour vous, l’exécutif national, le Gouvernement, consistent à apporter des réponses. La réponse que nous proposons n’est pas monstrueuse, il s’agit d’une légère réorientation de l’utilisation de l’argent public qui apporterait de la confiance. Cela nous aidera pour le confinement, pour l’unité sociale et démocratique de notre pays.
Donc, franchement, ne mégotons pas, prenons cinq minutes − pas deux heures, certes − pour en discuter, et dégageons cette somme ; la mesure que nous proposons donne du souffle, de l’espoir.