Évidemment, nous ne sommes pas dans un monde idéal. Cette nuit, nous avons adopté deux projets de loi d’urgence en matière sanitaire ; cet après-midi, nous avons examiné un texte d’urgence en matière économique et financière. Il s’agit de parer au plus pressé, d’apporter une sauvegarde aux entreprises à travers le crédit et aux salariés à travers le chômage partiel.
Nos débats n’épuisent toutefois pas toutes les questions. J’ai entendu les engagements du Gouvernement sur un certain nombre de sujets ; nous serons vigilants. J’ai, par ailleurs, entendu les demandes d’un certain nombre de collègues sur des problématiques variées, qui me paraissent très légitimes. Je garde un goût d’inachevé concernant des sujets qui n’ont pas aujourd’hui trouvé de réponse : les entreprises en sauvegarde, les secteurs pour lesquels aucune solution n’a été apportée, l’incitation au travail à travers les heures supplémentaires… Tous ces sujets restent complètement ouverts et nous serons amenés très prochainement – j’ignore quand – à y revenir.
Nous avons le rendez-vous obligatoire du programme de stabilité, le 15 avril prochain. Il est incontournable. Nous serons donc amenés à nous revoir très prochainement et j’espère que nous pourrons apporter des réponses aux questions que nous avons trop brièvement et imparfaitement examinées cet après-midi.
Monsieur le secrétaire d’État, dans un esprit de responsabilité, comme le Sénat a su en faire montre lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2020, nous avons adopté, dans des conditions il est vrai imparfaites, un certain nombre de mesures d’urgence. Cela ne signifie pas un dessaisissement du Parlement ou un désintérêt pour les autres sujets, sur lesquels nous aurons à revenir très prochainement.
Je remercie tous les collègues qui, dans ces conditions particulières, ont accepté de participer à ce débat et, dans un esprit de responsabilité, de retirer certains de leurs amendements. La situation n’est pas idéale, mais le pays a aujourd’hui besoin d’une réponse d’extrême urgence. Monsieur le secrétaire d’État, nous aurons l’occasion de revenir bientôt sur les sujets qui n’ont pas pu être traités aujourd’hui et d’assurer le suivi des mesures qui viennent d’être votées.
Merci à tous de votre diligence et de votre présence active cet après-midi.