Conseiller général du canton de Noirmoutier-en-l’Île, vice-président du conseil général de la Vendée, conseiller municipal de La Guérinière, Jacques Oudin fut l’un des piliers de la vie politique vendéenne. Il participa activement au développement de son département, et notamment de l’île de Noirmoutier, grâce à ses nombreuses contributions au sein de l’association vendéenne des élus du littoral.
Élu sénateur de la Vendée en 1986, Jacques Oudin appartenait au groupe du Rassemblement pour la République. J’eus le plaisir de partager avec lui nombre de réunions de notre groupe et de journées parlementaires.
Pendant ses deux mandats, il fut un membre éminent de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation, dont il fut secrétaire, puis vice-président. La commission bénéficia des compétences de ce magistrat de la Cour des comptes et de cet ancien membre du cabinet d’Olivier Guichard, ministre de l’aménagement du territoire.
Président fondateur du Cercle français de l’eau, Jacques Oudin s’engagea en faveur de la coopération décentralisée dans le domaine de l’eau. Il créa, en tant que sénateur, le groupe d’études et participa à l’élaboration de la troisième loi sur l’eau.
Sa mère, qui lui donna la vie sur un bateau, quelque part en mer de Chine, marqua profondément l’existence de ce gaulliste vendéen. Son engagement au sein du groupe d’amitié France-Vietnam n’en fut que plus grand.
J’avais, comme un certain nombre d’entre nous, noué avec Jacques Oudin, pendant ses mandats et au-delà, de solides liens d’amitié. Nous appréciions son intelligence et sa gentillesse. Je le revois encore, attentif et passionné, assister aux réunions et aux colloques organisés par l’amicale gaulliste du Sénat, dont il fut secrétaire général, et prendre, encore et toujours, des photos – c’était sa spécialité. Je le revois lors de nos moments de ressourcement à Colombey-les-Deux-Églises, autour de la figure de notre histoire qui donna sens à son engagement : le général de Gaulle.
Jacques Oudin ne sera pas présent lors des prochaines commémorations de l’appel du 18 juin ; il y assistait toujours. Celles et ceux qui ont tant partagé avec lui, dont je suis, ne manqueront pas d’avoir alors une pensée pour lui.
Au nom du Sénat, je souhaite exprimer notre sympathie et notre compassion à son épouse, Anne-Marie, à qui j’ai parlé au téléphone, à sa famille, à ses proches, à ses compagnons, ainsi qu’au président – Vendéen, lui aussi – et aux membres du groupe Les Républicains.
Je vous propose d’observer un moment de recueillement.