Intervention de Bruno Retailleau

Réunion du 22 mars 2020 à 15h30
Mesures d'urgence pour faire face à l'épidémie de covid — Vote sur l'ensemble

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Je vous remercie, monsieur le président.

Né en mer de Chine – vous l’avez fort justement rappelé dans votre hommage –, Jacques Oudin a été élu en Vendée, sur la petite île de Noirmoutier. Il a été un grand parlementaire, un grand sénateur de la République française. Il a aimé sa petite patrie vendéenne et sa grande patrie la France.

C’était un travailleur infatigable, qui a beaucoup apporté à la France. Sa voix portait beaucoup dans cet hémicycle ; elle y a souvent résonné, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. Je souhaitais faire ce rappel pour nos collègues qui ne l’ont pas connu.

Je souhaiterais dire à son épouse Anne-Marie et à ses enfants qu’avec mon groupe, et sans doute au-delà, avec ceux qui sont présents aujourd’hui et ceux qui ne le sont pas, nous portons une petite part de leur peine.

J’en viens à mon explication de vote, parce que la vie doit continuer…

Nous ne sommes pas en tout point d’accord sur les dispositions de ce texte, qui, comme l’a bien exprimé Philippe Bas il y a quelques instants, est un compromis. À cet égard, permettez-moi de remercier nos deux rapporteurs, Philippe Bas et René-Paul Savary. Nous avons de la chance, notamment dans ces instants, que Philippe Bas soit le président de notre commission des lois.

Nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais nous voterons ce texte, parce que nous ne voulons pas entraver l’action du Gouvernement et parce qu’il nous semble que cet état d’urgence sanitaire doit être mis en œuvre le plus vite possible. Comme j’ai eu l’occasion de le dire au Premier ministre il y a quelques jours, notre état d’esprit est fait de bienveillance et de vigilance. Nous avons un devoir de solidarité vis-à-vis du Gouvernement, pour l’aider à protéger les Français, mais aussi un devoir de vérité vis-à-vis des Français.

Aucune loi n’a jamais été un remède en elle-même. Une loi est un cadre.

Lors de sa dernière intervention, le Président Emmanuel Macron a martelé l’anaphore : « Nous sommes en guerre. » En son temps, Napoléon disait que la guerre est un art d’exécution.

L’ensemble de mon groupe votera ce texte, et ce vote va vous obliger, monsieur le ministre, non vis-à-vis de nous, mais vis-à-vis des Français. Permettez-moi de vous faire trois propositions pour vous permettre, dans cet art d’exécution, de lutter encore plus efficacement contre cette épidémie.

Première proposition : la clarté du discours. Beaucoup de petites entreprises n’ont pas compris les conditions dans lesquelles elles pouvaient continuer ou non leur activité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion