Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.
Le Sénat a adopté à la quasi-unanimité, sans vote contre, les mesures d’urgence pour soutenir l’activité et l’emploi lors de cette crise sanitaire, qui sera aussi une crise économique majeure. Cependant, il nous semble qu’il y a quelques trous dans la raquette, comme nous l’avions dit en séance et comme semblent le confirmer les remontées du terrain.
Concernant le chômage partiel, il faudrait, puisque toutes les entreprises vont être touchées par cette crise, étendre les mesures aux TPE, commerçants et artisans qui vont rester ouverts parce que leur activité est considérée comme essentielle, mais qui subiront tout de même une perte de chiffre d’affaires. Il faudrait les aider : êtes-vous prêt à agir en ce sens, monsieur le Premier ministre ?
Le dispositif des 1 500 euros pour ceux qui ont perdu 70 % de leur chiffre d’affaires par rapport à mars 2019 sera de peu d’effet. Le report des charges ou des factures de gaz ou d’électricité à quelques mois ne sera pas non plus suffisant.
La bonne mesure, ce sont les 300 milliards d’euros du fonds de garantie, à la condition que les banques puissent accorder ces prêts rapidement, largement et partout sur le territoire. Il semble qu’il y ait déjà certains secteurs dans lesquels les agences sont fermées. Il est donc difficile de déposer des chèques ou des fonds. Quelles assurances pourriez-vous nous apporter sur ce sujet ?
Ceux qui sont au travail, que nous saluons tous, doivent être encouragés. Or les mesures qui ont été adoptées sont limitées aux salariés, probablement des grandes entreprises. Êtes-vous prêt à prendre des dispositions pour le secteur public, pour les hôpitaux, pour tous ceux qui sont au travail et que nous devons soutenir ?
Je terminerai mon intervention par une question très particulière. Nombreux sont ceux qui ont pu commander des masques en Chine, notamment les collectivités locales, mais il semble qu’il y ait des problèmes d’acheminement. On parle de la mise en place d’un pont aérien. Qu’en est-il ?