Intervention de Fella Imalhayene

Délégation aux entreprises — Réunion du 3 mars 2020 à 16h30
Dans le cadre de la mission sur le thème : « comment encourager l'entreprise responsable et engagée ? » table ronde sur : « les pme et la rse »

Fella Imalhayene, déléguée générale de Global Compact France :

L'idée serait de construire ensemble, avec plusieurs acteurs publics et privés, le cahier des charges de ce que serait le label RSE robuste et de son contenu, qui permettrait à l'État de décider quels labels conviendraient et de le proposer ensuite au niveau européen. La communauté d'agglomération de Nantes s'est fait retoquer par le Conseil d'État, car elle intégrait dans ses appels d'offres le label « Planète RSE », qui est robuste et basé sur l'ISO 26 000, mais non évalué par des organismes tiers indépendants (OTI). Cette démarche d'élaboration commune d'un cahier des charges serait la première étape que pourrait engager l'État.

Avec nos 17 Objectifs de Développement Durable, on nous a dit que nous allions perdre toutes les entreprises car ils étaient trop complexes. Au final, les dirigeants de PME ont utilisé ces objectifs au sein de leur entreprise pour définir leur stratégie et leur raison d'être. Les entreprises n'ont pas le sentiment de faire de la RSE, mais de travailler sur leur stratégie à long terme et de s'interroger sur la manière de faire face aux transitions. Lorsqu'ils le font, les dirigeants d'entreprise se rendent compte que ces sujets tiennent à coeur de leurs salariés. Une dirigeante d'entreprise près de Lyon met aujourd'hui sur ses annonces de recrutement qu'elle contribue aux ODD et explique sa démarche. Elle réalise que cela différencie son entreprise des autres pour les candidats au recrutement.

Les objectifs de développement durable apparaissent au final comme quelque chose de très moteur. Il manque encore des outils sur l'évaluation pure, mais ils peuvent être construits ensemble. Le rôle de l'État pourrait consister à faire connaître ces objectifs auprès des entreprises et des citoyens et de reconstruire du liant, notamment dans la relation entre les grandes entreprises et le public, les citoyens étant moins défiants envers les PME. Cela permettrait de faire de la promotion à plusieurs niveaux en envoyant des messages à tous les acteurs du corps social. Nous appelons de nos voeux une campagne de ce type, qui permettrait aux entreprises de comprendre pourquoi elles sont interpellées sur des sujets de transition et en quoi elles gagneraient en s'y engageant.

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