Intervention de Rémy Pointereau

Réunion du 1er avril 2020 à 15h00
Questions de contrôle au gouvernement — Situation de la poste et e-commerce

Photo de Rémy PointereauRémy Pointereau :

Ma question s’adresse au ministre de l’économie et des finances.

Madame la secrétaire d’État, nous savons tous que la priorité, aujourd’hui, est la sécurité sanitaire et la santé de nos concitoyens. Malgré tout, plusieurs sujets d’ordre économique doivent être rapidement appréhendés.

Le premier concerne le fonctionnement de La Poste. Mme Guidez l’a souligné, la fermeture de nombreux guichets et la distribution du courrier seulement trois jours consécutifs par semaine sont inacceptables, en particulier pour les entreprises ou les personnes isolées vivant en milieu rural. Que comptez-vous faire pour garantir l’application et le respect du principe de continuité du service public, s’agissant notamment de La Poste ?

Le deuxième sujet a trait à la situation économique des petits commerçants. La crise qu’ils traversent les expose de plus en plus au risque de faillite. Alors qu’on leur demande de fermer boutique au motif que leur activité n’est pas jugée prioritaire, les grandes surfaces continuent de vendre des produits qui ne relèvent pas des besoins primaires. Quid des géants du e-commerce, tels qu’Amazon, pour qui la crise constitue une aubaine économique sans égale ? La distorsion de concurrence entre commerce numérique et commerce physique, déjà importante, se trouve renforcée. Madame la secrétaire d’État, envisagez-vous de prendre des mesures pour rééquilibrer la situation, de sorte que le commerce de proximité ne soit pas lésé durant cette période de confinement ?

Enfin, j’évoquerai les pertes d’exploitation des artisans, des commerçants, des TPE et des professions libérales, qui désespèrent de la situation, d’autant que les contrats d’assurance ne couvrent pas ces pertes. L’État a annoncé 300 milliards d’euros de prêts bancaires garantis : c’est une bonne chose. Madame la secrétaire d’État, pourquoi ne pas confier ne serait-ce que 5 % de ce montant aux compagnies d’assurance en leur demandant de couvrir les pertes d’exploitation des nombreux professionnels en détresse, au titre des catastrophes sanitaires ?

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