Je veux revenir sur les aides consenties par l'État. Certains artisans des TPE - pour la plupart, de tout petits restaurateurs - se heurtent à une lenteur administrative insupportable : alors que le confinement a débuté voilà vingt et un jours, ils n'ont toujours bénéficié d'aucun versement, ni pour le chômage partiel ni pour l'aide de 1 500 euros, montant qui, dans de nombreux cas, correspond à la rétribution du dirigeant.
L'absence de soutien des banques - certaines demandent des cautions personnelles, de l'ordre de 10 %, en complément de celle de Bpifrance - et cette lenteur administrative font que certaines entreprises de mon département sont dans l'incapacité de verser les salaires à leurs employés.
Les artisans travaillent au minimum 80 heures par semaine. Ils devront produire deux à trois fois plus pour espérer survivre ! Les charges ne sont que reportées et les prêts devront être remboursés, alors que la perte de chiffre d'affaires ne pourra pas être rattrapée.