Monsieur le sénateur Pemezec, vous l’avez rappelé, nous sommes aux côtés des entreprises et nous n’avons pas attendu. L’État a fait montre de sa très grande réactivité, épaulé en cela par la représentation nationale, qui a très vite voté les mesures que nous lui avons proposées.
Aujourd’hui, la trésorerie est en route vers les entreprises, particulièrement vers les TPE. Comme vous le savez, grâce au fonds de solidarité, une aide de 1 500 euros sera versée très rapidement – aujourd’hui, demain ou après-demain – sur les comptes en banque des entreprises. C’est efficace, concret et pertinent !
Ensuite, il faudra bien sûr aller plus loin, car les TPE sont confrontées à la difficulté de devoir payer des charges alors qu’elles enregistrent une absence de chiffre d’affaires. Nous avons donc repris point par point les différents éléments.
Pour faire face à la masse salariale, nous avons mis en place des mesures de chômage partiel. Pour faire face aux problèmes de paiement des loyers, nous avons décidé des mesures pour accompagner les bailleurs, afin qu’ils acceptent des reports, voire négocient des abattements. Pour faire face aux factures d’électricité et d’eau, nous avons pris des mesures spécifiques, afin que les très petites entreprises n’aient pas à les payer immédiatement.
Enfin, les assureurs, comme vous l’avez souligné, participent à cet effort à hauteur de 200 millions d’euros. Je crois savoir qu’ils ont versé ce montant au fonds de solidarité des entreprises auquel nous sommes nombreux à participer, y compris plusieurs collectivités locales.
Non seulement cet argent a été versé, mais les assureurs ont de surcroît accepté de repousser le paiement des primes sans remettre en cause l’intégrité des contrats. C’est un effort solidaire, manifeste et important.
Nous allons continuer en ce sens, en visant spécifiquement les très petites entreprises. Je leur consacre beaucoup de temps ; j’ai encore passé deux heures au téléphone avec les représentants de l’ensemble des fédérations de commerçants, pour discuter de nouveau avec eux des assureurs-crédit, des problèmes liés aux banques et des soucis avec les bailleurs.
Mon objectif est de faire en sorte que la médiation du crédit et la médiation des entreprises soient, sur le territoire, des services d’État, car nous devons tous être mobilisés.