Intervention de Hervé Maurey

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 15 avril 2020 : 1ère réunion
Audition de Mm. Jean-Pierre Farandou président-directeur général de la sncf christophe fanichet président-directeur général de sncf voyageurs et frédéric delorme président-directeur général de fret sncf en téléconférence

Photo de Hervé MaureyHervé Maurey, président :

Je suis très heureux d'accueillir en visioconférence M. Jean-Pierre Farandou, président-directeur général de la SNCF et M. Christophe Fanichet, président-directeur général de SNCF Voyageurs, ainsi que M. Frédéric Delorme, président-directeur général de Fret SNCF, en audio.

La semaine dernière, nous avons auditionné Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État aux transports, avec lequel nous avons déjà évoqué en partie la question des transports ferroviaires. Nous souhaitons aller plus loin avec vous sur cette question qui est au coeur des travaux de notre commission. Nous avons installé un groupe de suivi, avec des référents, dont Didier Mandelli sur le sujet du transport ferroviaire.

La situation sanitaire a conduit votre groupe à s'adapter aussi rapidement que profondément : vous avez dû diminuer drastiquement l'offre de transport, non en raison de la demande, mais à cause des nécessités impérieuses fixées par l'Etat en termes de sécurité sanitaire. Seuls 7 % des trains à grande vitesse (TGV) et 15 % des trains express régionaux (TER) circulent aujourd'hui sur le réseau, mais la part des voyageurs transportés est moindre. Quant au fret, vous avez dû continuer à assurer l'approvisionnement du pays. Le volume s'est donc maintenu à un niveau relativement important, puisque 60 % des trains prévus au plan de transport fonctionnent.

Vous avez donc dû adapter profondément le mode de fonctionnement de votre entreprise en raison de la nécessité de protéger vos salariés. Cette réorganisation entraîne des répercussions économiques et financières importantes pour votre groupe : pour le fret, dont nous connaissons tous la fragilité, mais également pour l'ensemble du groupe qui, après avoir subi les conséquences de la grève, subit les conséquences de cette pandémie. Nous sommes relativement inquiets, quant à sa situation financière, quant aux investissements à réaliser, et particulièrement inquiets de l'avenir des petites lignes.

Dans ce climat, l'ouverture à la concurrence sera-t-elle, sinon remise en cause, retardée ou plus difficile que prévu ?

Au-delà, nous aimerions vous entendre sur l'après 11-mai : comment remettre en service des lignes qui ont été à l'arrêt pendant deux mois, en termes de matériels notamment ? Comment mettre en oeuvre les gestes barrières qui devront perdurer de longs mois, pour le transport de voyageurs, et avec quelle organisation ?

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