La route est notre concurrent le plus redoutable. Il y a de moins en moins de routiers français et de plus en plus de transporteurs des pays de l'Est, qui, grâce aux réglementations européennes, peuvent rester plus de trois semaines sur notre territoire. C'est une forme de concurrence redoutable. Il faut reconnaître que le fret routier est efficace : il a une souplesse qui nous fait défaut et des coûts assez bas. Il représente 85 % de part de marché. C'est un sujet d'intérêt général. Voyez la pollution causée par les camions dans certains endroits, comme la Vallée de l'Arve, qui souffre des particules émises par les camions reliant la France et l'Italie, ou les problèmes de congestion de nos autoroutes. Qui n'a pas souffert de voir une file occupée par des trains de camions ?
Il est évidemment souhaitable de reporter en partie le trafic de la route vers les trains. L'ambition européenne est de doubler la part de marché du train. Il faut rééquilibrer les choses, dans l'intérêt général.