Intervention de Frédéric Delorme

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 15 avril 2020 : 1ère réunion
Audition de Mm. Jean-Pierre Farandou président-directeur général de la sncf christophe fanichet président-directeur général de sncf voyageurs et frédéric delorme président-directeur général de fret sncf en téléconférence

Frédéric Delorme, président-directeur général de Fret SNCF :

Fret SNCF n'est pas seule à transporter des marchandises par le rail. Nous ne représentons que 55 % du fret ferroviaire en volume. Comme l'a dit le président Farandou, la route est notre principal concurrent.

Nous sommes face à un choix intermodal, plutôt que face à un choix de concurrence intramodale.

Effectivement, les chiffres sont assez rudes. En trente ans, le transport routier en France a été multiplié par deux et demi, celui sous pavillon étranger par dix, quand, dans le même temps, le transport ferroviaire de marchandises a été divisé par deux. La part de marché du rail, tous transporteurs confondus, est de 9 % en France, alors que la moyenne en Europe atteint 18 %, voire 30 % en Autriche et en Suisse.

Cela dit, il ne faut pas opposer la route et le rail, car la route contribue à amener des marchandises vers le rail, notamment pour le transport combiné. Si l'on veut bien prendre en compte le coût des externalités évitées (celui de la tonne de CO2 émise, celui des accidents), l'enjeu du doublement de la part du rail s'élève à 9 milliards d'euros sur dix ans.

Tout repose sur la méthode d'incitation qui accompagnera les progrès de productivité des entreprises de fret ferroviaire et les efforts de modernisation du réseau. C'est une question de politique publique de soutien à l'intermodal.

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