Intervention de Jean-Pierre Farandou

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 15 avril 2020 : 1ère réunion
Audition de Mm. Jean-Pierre Farandou président-directeur général de la sncf christophe fanichet président-directeur général de sncf voyageurs et frédéric delorme président-directeur général de fret sncf en téléconférence

Jean-Pierre Farandou, président-directeur général de la SNCF :

Je n'ai pas de réponse sur les tarifs mentionnés et vous répondrai par écrit. Sur le principe, nous n'avons pas la volonté d'augmenter les prix. Il y a pu y avoir des erreurs de tarification.

Nous avons ajusté les dessertes et réduit considérablement le nombre de liaisons en TGV. Cela fait partie des efforts de la SNCF dans le cadre du confinement. Sur les 7 % de TGV qui roulent, nous n'avons que 1 % du trafic, ce qui est tout à fait normal puisque les gens sont censés rester chez eux. On a vu ce qui s'est passé le week-end précédant le confinement, l'exode de Parisiens vers leurs résidences secondaires. La circulation d'un trop grand nombre de trains pourrait entraîner un usage abusif. Je n'ai aucun regret d'avoir affalé la voilure de manière très importante, tout en maintenant le minimum vital. Nous n'avions pas le choix, la situation sanitaire l'imposait, même si je suis conscient des effets indésirables.

Monsieur Longeot a posé la question du confinement régional, au regard de la nécessité, parfois, de passer par Paris. Si l'Île-de-France était confinée plus longtemps que d'autres régions, nous nous adapterions. Ce n'est pas notre recommandation mais notre avis pèse peu. Un ajustement pourrait être trouvé en recourant aux TER. Nous y travaillerions avec les pouvoirs publics si c'était nécessaire. À suivre.

Certes, puisqu'il y a moins de trains, on pourrait effectuer plus de travaux, mais les règles de confinement s'appliquent aussi aux entreprises de BTP. Or les grosses majors françaises ont dû arrêter leurs chantiers pour des problèmes sanitaires car elles n'assuraient pas la sécurisation de leurs salariés. En outre, elles emploient une part non négligeable de non-Français qui sont repartis dans leurs pays d'origine. Les faire revenir prendra du temps. Nous avons donc, certes, la place pour effectuer des travaux, mais nous n'avons plus les entreprises nécessaires. Nous en menons toujours quelques-uns, de manière ajustée. Nous sommes tous d'accord pour dire que des travaux sont nécessaires afin que le réseau fonctionne. Peut-être pourront-ils être faits en mai ou en juin, puisque le plan de transport ne sera pas repris à 100 % tout de suite. Nous devons élaborer une nouvelle planification tenant compte des trains qui roulent et de la capacité des entreprises. Nous y travaillons actuellement avec les régions, qui peuvent mettre en avant certaines priorités. Des ajustements sont en cours.

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