Tout d'abord, je tiens à remercier notre collègue Laurence Rossignol d'avoir attiré notre attention sur la Une du Parisien de dimanche : quatre hommes pour raconter « le monde d'après le confinement », c'est quand même extraordinaire ! J'ai échangé avec une journaliste de l'édition de l'Essonne, qui m'a dit que même ses confrères masculins avaient été révoltés par cette Une qui ignorait la moitié de l'humanité ! Il y a une prise de conscience chez les journalistes, hommes et femmes, de ce genre d'affichage, et il faut s'en féliciter. Cette journaliste souhaitait que je vous en fasse part. Au sein même de la rédaction, des journalistes ont monté un collectif pour protester. Nous devons continuer à être vigilants sur ce genre de chose.
Laurence Rossignol nous a également signalé la photographie d'une réunion à l'Élysée sur la crise actuelle, à laquelle ne participaient que des hommes... Décidément, cela fait beaucoup !
S'agissant de la participation des pharmacies à l'accueil des femmes victimes de violences, on observe dans mon département une absence d'interaction entre les pharmaciens et les commissariats. L'Ordre des pharmaciens a donné son accord pour que les pharmacies deviennent des lieux d'information des femmes et de signalement des violences. Or il semble actuellement qu'il n'y ait pas de contact entre les commissariats et les pharmacies, du moins pas encore, en dépit de bonnes volontés certaines. Les pharmaciens ne savent pas comment procéder.
C'est une initiative qui devrait prospérer, mais qui pour l'instant, dans mon département du moins, ne se manifeste pas concrètement sur le terrain. Y aurait-il, une fois de plus, un décalage entre les paroles et les actes ?