Dans l'Yonne, la gendarmerie signale deux fois plus d'appels et d'interventions que d'habitude, mais le même niveau de plaintes qu'en mars 2019. Si les appels sont plus nombreux, beaucoup d'entre eux concernent, semble-t-il, des disputes qui ne donnent pas forcément lieu à un dépôt de plainte.
La gendarmerie rappelle systématiquement les familles dans les jours qui suivent son intervention : c'est une méthode à encourager.
De plus, la pratique qui s'est instaurée de manière systématique depuis plusieurs mois, consistant à exfiltrer l'homme violent et à maintenir au domicile la femme et les enfants, continue à fonctionner malgré les difficultés de la période actuelle.
S'agissant des pharmacies, je n'ai pas reçu à ce stade d'informations précises, ce qui peut s'expliquer par le fait qu'en milieu rural, le réseau des officines est moins dense que dans d'autres territoires. Je vais contacter l'Ordre des pharmaciens afin de savoir si ce nouveau dispositif d'alerte fonctionne chez nous.
Les dotations en masques sont dans le département un vrai sujet ! Nous gérons en quelque sorte la pénurie. Avant que nous franchissions le seuil épidémique, nous n'avions pas réussi à en obtenir, que ce soit pour les EHPAD ou pour les aides à domicile. Dès que ce stade a été passé, les masques commandés par la région de Bourgogne-Franche Comté ont été réquisitionnés par l'État pour subvenir aux besoins de la région Grand-Est. Pourtant, la ville de Besançon est, elle aussi, gravement touchée, comme en attestent les appels lancés par le CHU.